EN BREF
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Le bilan carbone des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 s’élève à 2,085 millions de tonnes équivalent CO2, semblable à celui des Jeux de Tokyo 2020, mais moins favorable que prévu. Bien que la France ait amélioré son empreinte par rapport aux anciennes éditions, notamment grâce à l’utilisation des infrastructures existantes et à une gestion plus responsable des transports, le rapport souligne des enjeux importants. Les déplacements des spectateurs, représentant près de la moitié des émissions, ainsi que les activités de construction, demeurent des défis à relever. Les organisateurs avaient initialement prévu une réduction plus significative, visant même une contribution positive pour le climat, mais se sont retrouvés loin de ces ambitions.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 visent à être un modèle de durabilité et d’éco-responsabilité. Néanmoins, malgré des efforts significatifs, l’analyse de leur empreinte carbone révèle des résultats mitigés. Ce bilan met en évidence des avancées notables, mais aussi des lacunes qui soulèvent des questions sur la véritable durabilité de tels événements sportifs. Cet article examine les données clés relatives aux émissions de gaz à effet de serre générées par les JOP de Paris, en les comparant aux éditions précédentes, tout en analysant les solutions mises en avant pour réduire cet impact.
Un bilan carbone en chiffres
Le Commissariat général au développement durable (CGDD) a publié une évaluation des émissions de CO2 des Jeux de Paris. Le rapport indique que l’événement générera environ 2,085 millions de tonnes équivalent CO2 (MteqCO2). Ce chiffre est relativement favorable comparé aux bilans des Jeux précédents, tels que ceux de Londres (3,3 MteqCO2) et de Rio (3,6 MteqCO2). Toutefois, ce bilan est plus élevé que prévu face aux engagements initiaux des organisateurs, qui espéraient une réduction plus conséquente des émissions, les situant à 1,58 MteqCO2.
Les sources d’émissions carbone
Les transports se révèlent être le principal facteur contribuant à cette empreinte, représentant près des deux tiers du total. Les déplacements des spectateurs, notamment ceux venant de l’étranger, sont responsables de près de 0,961 MteqCO2. De plus, les trajets locaux entre les différents lieux d’événements ajoutent 0,041 MteqCO2 aux émissions. Bien que la fréquentation des transports en commun ait fortement augmenté, le bilan carbone lié aux déplacements demeure préoccupant.
Les résultats encourageants des transports en commun
Un aspect positif est l’engagement à améliorer l’accès aux transports en commun. Environ 80% des visiteurs ont opté pour ce mode de transport, un progrès significatif par rapport aux 25% habituels des Franciliens. Cela a également conduit à une augmentation des modes de mobilité douce, tels que la marche et le vélo, ce qui m’a permis de souligner les efforts déployés pour promouvoir des options de transport durables.
L’hébergement et son impact
L’impact des logements réservés pour l’événement a également été pris en compte dans le bilan carbone. Les émissions liées à l’hébergement des spectateurs sont estimées à 0,074 MteqCO2. Pourtant, il est à noter que la région Île-de-France n’a pas reçu autant de touristes étrangers durant l’été 2024 comparé à 2023, ce qui a contribué à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à ce qu’elles auraient pu être.
Les activités de préparation et d’organisation
Les préparatifs, l’organisation et la construction des infrastructures ont également engendré des émissions, représentant environ 0,7 MteqCO2. La construction d’infrastructures comme le village des athlètes et la salle Arena a produit environ 19% de l’empreinte carbone totale, dont 0,389 MteqCO2 provient des nouvelles constructions et des rénovations d’infrastructures existantes. Cela constitue un progrès significatif par rapport à Londres où ces activités avaient représenté près des deux tiers de leur bilan.
Utilisation des infrastructures existantes
Un point positif du bilan est que Paris a réussi à utiliser 95% des infrastructures existantes ou temporaires, contribuant ainsi à réduire l’impact environnemental. L’optimisation des chantiers et l’utilisation de matériaux bas carbone ont permis de réduire de 30% l’empreinte des constructions par rapport aux standards antérieurs.
Des engagements en contradiction avec la réalité
Malgré ces améliorations, le résultat final est moins positif que prévu. En 2021, les organisateurs avaient initialement promis que les Jeux seraient « une contribution positive pour le climat », mais le bilan final montre qu’ils ont dépassé les limites fixées initialement. Les contradictions dans les objectifs, tels que minimiser les impacts environnementaux tout en organisant l’événement dans plusieurs villes, soulèvent des préoccupations.
Une solution à explorer : cibler le public européen
Une stratégie potentielle pour réduire l’empreinte carbone pourrait être de cibler spécifiquement les spectateurs européens. Les analyses révèlent qu’en accueillant seulement 5% de spectateurs extraeuropéens, les émissions auraient pu diminuer de 13% – soit environ 270 kteqCO2. À contrario, une augmentation du nombre de spectateurs non européens pourrait entraîner une envolée des émissions.
Les leçons à tirer pour les prochains événements
Alors que Paris 2024 espérait figurer parmi les événements sportifs les plus respectueux de l’environnement, l’analyse de son empreinte carbone suggère qu’il reste encore beaucoup à faire. Les enseignements tirés de l’organisation de ces jeux pourraient servir de point de départ pour promouvoir une durabilité accrue dans les événements sportifs futurs, notamment lors des prochaines Jeux Olympiques d’Hiver en 2030 dans les Alpes.
Vers un avenir plus vert
Il est impératif que les organisateurs prennent en compte ces résultats afin d’améliorer les futures éditions, tant en termes d’émissions de GES que de durabilité. Qu’il s’agisse de l’hébergement, des transports ou des constructions, chaque secteur doit s’engager à mettre en œuvre des solutions innovantes pour respecter l’environnement.
Pour une analyse approfondie des enjeux environnementaux liés aux JO, vous pouvez consulter les sources fiables disponibles ici, ici, et ici.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 présentent un cas d’étude fascinant sur les défis de la durabilité dans les événements de grande envergure. Si les chiffres indiquent des progrès, le bilan final souligne également la nécessité de revoir certaines stratégies pour aller au-delà des simples promesses et réellement atteindre les objectifs environnementaux escomptés.

Le Commissariat général au développement durable a récemment dévoilé son étude sur l’empreinte carbone des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Bien que les résultats soient légèrement en deçà des attentes, ils révèlent tout de même des avancées notables dans la prise en compte de l’impact environnemental des événements sportifs.
Avec un bilan total de 2,085 millions de tonnes équivalent CO2, Paris se positionne mieux que des éditions précédentes comme celles de Londres et de Rio. Cependant, ce chiffre reste supérieur aux objectifs initiaux qui tablaient sur une empreinte bien plus faible. Les organisateurs avaient en effet promis des jeux avec une contribution positive au climat, mais cette promesse s’est révélée difficile à tenir.
Les transports, en particulier, demeurent un défi majeur, représentant près de deux tiers de l’empreinte carbone totale. Il a été observé que près de la moitié des émissions proviennent des déplacements des spectateurs internationaux, soulevant des questions sur l’équilibre entre l’accueil d’un grand public et la préservation de l’environnement.
Malgré ces défis, des progrès notables ont été réalisés dans l’utilisation des transports en commun et des mobilités douces. En effet, environ quatre visiteurs sur cinq ont opté pour les transports publics, un changement encourageant par rapport aux habitudes antérieures des Franciliens.
Par ailleurs, les efforts réalisés pour améliorer les infrastructures existantes, comme la rénovation des stades et la construction de nouvelles installations, ont permis de limiter l’empreinte liée à la construction. Cette approche a d’ailleurs conduit à une réduction de 80% des émissions par rapport aux chiffres de Londres.
Cependant, la préparation et l’organisation des jeux ont également contribué à l’empreinte carbone, représentant environ 16% du total. Cela met en lumière l’importance d’une gestion réfléchie et durable dans la perspective des futurs événements. Les défis restent nombreux, et chaque décision prise pourrait avoir des répercussions considérables sur l’impact environnemental de ces manifestations.
Les enseignements tirés de cette analyse pourront sans doute être appliqués aux futurs grands événements, comme les Jeux Olympiques d’hiver prévus dans les Alpes en 2030. Il est essentiel d’agir de manière proactive pour réduire au maximum l’empreinte écologique des futurs rassemblements sportifs.
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